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Et si le Berry devenait la future terre de lavande ?

Les pousses sont encore petites, mais d’ici quelques années, leur grande taille fera de ce champs une parcelle entièrement violette.

On est en plein centre de la France, sur des parcelles agricoles qui bordent Diors. Ce vendredi 29 juillet, le soleil n’était pas au rendez-vous, laissant même la place à une brève pluie. Nous sommes loin des clichés de la Provence et de ses longs champs violets. Pourtant, le parfum de lavande était prégnant sur les quatre hectares moissonnés par François Moreau et François Devillières. Après avoir fait les plantations fin janvier, les deux agriculteurs passent enfin à la récolte. L’heure d’un premier bilan qui semble positif, même plus qu’espéré. « On ne s’attendait pas à ce que cela pousse autant » explique François Devillières.

« On ne s’attendait pas à ce que cela pousse autant »

Le pari était aussi risqué que calculé. La lavande pousse historiquement dans le Sud. Mais avec les effets du réchauffement climatique, et la particularité du territoire champagne-berrichon, il y avait de quoi faire selon l’agriculteur : « ce sont des terres argilo-calcaires, qui ne nécessitent peu d’eau. Et comme on savait qu’il y en aurait de moins en moins… ».

Des pousses généreuses

Force est de constater que, sur cette parcelle, les terres du Berry couplées à ces températures ont de quoi largement rivaliser les territoires historiques de la lavande. « Là-bas, on nous confiait que les premières pousses atteignaient en moyenne deux à trois brins. Chez nous, on peut en constater jusqu’à trente voire quarante brins ! » s’étonne François Moreau.

Les deux agriculteurs ont essayé d’attendre le moment idoine pour récolter. « Il fallait une période de sécheresse. Mais on fait cela le matin car s’il fait trop sec, on risque de casser les plantes qui sont très fragiles ».

Les huiles essentielles 100 % berrichonnes, c’est pour bientôt

Le tout est avalé par une récolteuse, qu’ils apprennent à apprivoiser, comme tant d’autres aléas liés à une première année. « On a eu des soucis logistiques sur notre distillerie. Elle sera efficace en septembre mais pour ne pas perdre en qualité, le gros de la récolte sera traité dans le Puy de Dôme » annonce François Devillières.

Pas de panique, une petite partie de la moisson ira tout de même dans la distillerie des deux François. Ce qui leur permettrait de présenter des huiles essentielles de lavande 100 % berrichonnes pour cette première année, et ce dès septembre. Ils ne comptent pas s’arrêter là, et veulent produire du thym tout en souhaitant agrandir les champs de lavande. Parce que le Sud tape toujours aux portes du Berry.

À propos

  • Berry, 33580 Le Puy, France
  • Bonino